Chaque année, la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère de l'intérieur publie les statistiques de l'immigration, de l'asile et de l'accès à la nationalité française.
Les visas
En 2024, la France a délivré 2,9 millions de visas, contre 2,4 million en 2023, soit une hausse de 16,8%. Ce nombre reste inférieur au total des visas délivrés avant la crise sanitaire. En 2019, la France avait délivré 3,5 millions de visas. Les visas de court séjour, accordés par exemple pour des séjours touristiques, sont les plus nombreux.
On distingue trois catégories de visas :
- visa de transit qui permet la traversée d'un État Schengen pour se rendre dans un autre État ou le passage par la zone internationale d'un aéroport ;
- visa de court séjour pour des séjours de moins de 90 jours (séjour touristique, par exemple). Cette catégorie est la principale (2,6 millions de visas court séjour sur un total de 2,9 millions de visas) ;
- visa de long séjour pour des séjours de plus de 90 jours à un an (séjour d'un étudiant, par exemple).
En 2024, la France a reçu près de 3,5 millions de demandes de visas. Elle en a refusé près de 580 000.
Les trois principaux pays d'origine des titulaires de visas en 2024 sont la Chine, le Maroc et l'Algérie.
Le plus grand nombre de visas délivrés, tous motifs confondus, concerne les ressortissants chinois, en hausse de 51% par rapport à 2023. Cette augmentation des visas accordés aux ressortissants chinois explique à elle seule près de la moitié de la hausse totale des visas délivrés.
Les flux migratoires
Selon les données du ministère, 343 024 premiers titres de séjour ont été délivrés en 2024, soit une légère hausse de 0,9% par rapport à 2023.
Le motif étudiant est le premier motif d’attribution d’un titre de séjour, suivi par les titres pour motif familial. La hausse des premiers titres de séjour en 2024 est portée par le motif humanitaire (+13,4 %). Les principaux pays d'origine des bénéficiaires de premiers titres de séjour sont le Maroc, l'Algérie, la Tunisie.
Concernant les immigrés en situation irrégulière, 27 791 étrangers ont quitté le territoire français. Le total des éloignements d'étrangers en situation irrégulière est en hausse par rapport à 2023 (+22,4% par rapport à 2023).
L'asile et les naturalisations
Le nombre de demandes d’asile est établi à partir du système d’information (SI-Asile), déployé en guichets uniques de demandes d’asile (GUDA) et complété par les données de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et de la Cour nationale du droit d'asile (CNDA).
En 2024, 157 552 demandes (mineurs compris) ont été formulées en Guda. Cela représente une baisse de 5,7% par rapport à 2023. L'Ukraine, l'Afghanistan et la République démocratique du Congo sont les premiers pays de provenance des demandes d’asile en GUDA.
L'Ofpra et la CNDA ont prononcé 70 284 décisions accordant un statut de protection (réfugié ou protection subsidiaire, hors mineurs accompagnants), soit une hausse de 15,4% par rapport à 2023 (l'Ofpra a enregistré 153 715 demandes d'asile).
S’agissant des naturalisations, le nombre des acquisitions de la nationalité française par décret et par déclarations (mariage, ascendants de français...) progresse de 8,3% en 2024 par rapport à 2022. Au total, 66 745 personnes ont acquis la nationalité française en 2023. Le nombre de contrats d’intégration républicaine (CIR) signés en 2024 est en baisse par rapport à 2023 (-10,5% soit 114 443 contrats), principalement en raison d’une interruption temporaire des signatures.