Dans un avis rendu public le 14 mai 2019, l’Anses alerte sur les risques de la lumière bleue des LED sur la santé humaine et sur l’environnement en s’appuyant sur les nouvelles connaissances scientifiques.
Toxicité pour la rétine et troubles du sommeil
Économe en énergie, la LED bleue, découverte en 1992, a révolutionné l’éclairage. Elle envahit notre quotidien par sa présence sur les écrans d’ordinateurs et de téléphones, jouets électroniques, phares des voitures, ampoule. Lors d’un premier avis publié en 2010, l’Anses avait déjà pointé les dangers pour la rétine de cette lumière bleue.
Les récentes expertises scientifiques confirment la toxicité de ce type d’éclairage pour l’œil en montrant que l’exposition à la lumière bleue peut conduire à une baisse de la vue et à une dégénérescence maculaire (DMLA).
Par ailleurs, selon l’Anses, une exposition même faible au rayonnement bleu entraîne des troubles du sommeil et des perturbations des rythmes biologiques.
L’Anses rappelle que l’éclairage LED qui participe à la pollution lumineuse nocturne risque de causer un "appauvrissement de la diversité des espèces végétales et animales".
Renforcer la prévention et la réglementation, les recommandations de l’Anses
Face aux risques identifiés, l’Anses recommande :
- de faire évoluer le cadre réglementaire, par exemple, baisser l’intensité lumineuse des phares des véhicules automobiles ;
- de limiter l’exposition des populations et en particulier celle des publics les plus à risque (enfants et adolescents) aux écrans la nuit et avant le coucher ;
- de privilégier des éclairages domestiques de type blanc chaud (baisse de la température de couleur).